Les herbiers de posidonie sont de vastes prairies sous-marines qui constituent un support, un abri, une frayère (lieu de reproduction) et une nurserie pour de nombreuses espèces. Plus de 400 espèces différentes de végétaux et plusieurs milliers d’espèces d’animaux y vivent. Des chiffres impressionnants si l’on considère que les herbiers de posidonie couvrent moins de 1% des fonds méditerranéens ! De plus, la majorité de la matière végétale produite est stockée et dégradée dans la matte ou exportée vers d’autres écosystèmes comme les grands fonds ou les plages, sous la forme de feuilles mortes : c’est donc un véritable puits de carbone.
Une petite partie de cette matière constitue la base de l’alimentation de plusieurs espèces d’herbivores comme certains oursins ou la saupe, principal poisson herbivore de Méditerranée.
Grâce à leur enchevêtrement de rhizomes, les herbiers stabilisent les fonds. Ils piègent aussi le sédiment et favorisent la transparence de l’eau.
Autant d’intérêts qui font que la valeur économique de l’herbier par hectare et par an a été estimée à 3 fois celle des récifs coralliens, 10 fois celle de la forêt tropicale et 100 fois celle d’une prairie terrestre.
La posidonie est considérée comme une espèce indicatrice de la qualité globale des eaux littorales. Un suivi régulier de l’évolution des herbiers de posidonie à moyen ou long terme permet d’obtenir des indications sur la qualité des eaux. En effet, la plante régresse rapidement en cas d’apports de polluants ou d’agressions mécaniques.